Nous avons rencontré plusieurs professionnels exerçant dans des environnements différents :
- Madame Poiret, infirmière au collège,
- Madame Franchet, puéricultrice à la PMI,
- Madame Ménager, cadre de santé et infirmière au centre de détention.
Nous avons aussi rencontré Madame Travers, cadre de santé et sage-femme quand nous sommes allés à la maternité. Enfin, nous sommes allés à l’IFSI pour rencontrer Madame Coyau, cadre de santé et formatrice.
Avec toutes les informations que nous avons obtenues, nous avons décidé d’écrire un article sur le métier d’infirmier.
Se former
Pour devenir infirmier, il faut avoir un diplôme d’État. Ce diplôme se prépare dans un institut de formation en soins infirmiers (IFSI). Il y a plus de 350 instituts en France.
Pour accéder à la formation, on passe un concours. Il faut avoir 17 ans et un bac général ou technologique ou professionnel. Les candidats commencent par deux épreuves écrites (culture générale et tests d’aptitude). Les candidats admissibles passent l’épreuve orale. Il y avait environ 30 000 places à pourvoir en 2011-2012.
La formation dure 3 ans soit six semestres de vingt semaines chacun. Elle comporte des enseignements théoriques (biologie, pharmacologie, soins d’urgence, soins préventifs, anglais professionnel...). Ils sont assurés par des formateurs ou des intervenants extérieurs (médecins, infirmiers, universitaires...).
La formation comporte aussi un enseignement clinique. Il s’agit de stages répartis de manière équilibrée tout au long de la formation. Les étudiants doivent obligatoirement effectuer des stages en soins de longue durée (cancérologie, longue maladie...), soins en santé mentale et psychiatrie et sur des lieux de vie (maisons de retraite, crèches..).
Les enseignements théoriques représentent 2100 heures donc 60 semaines réparties sur les trois années de formation. De même pour les stages.
Le rôle de l’infirmier
L’infirmier assure les soins d’hygiène et de confort des patients, il veille à leur bien-être et à leur sécurité. Sur ordre du médecin, il administre des traitements et réalise plusieurs soins tels que les prises de sang, les pansements, les injections... Il surveille les éventuels effets secondaires ou complications. Au sein d’une équipe soignante, il fait le lien entre les différents professionnels de santé. Il fait aussi de la prévention et de l’éducation à la santé.
L’infirmier doit aussi assurer des tâches relevant de la gestion administrative : il surveille les équipements, gère les stocks de médicaments et les dossiers, il établit des plannings de soins en fonction des prescriptions médicales, il peut organiser des rendez-vous auprès d’autres services (en radiologie par exemple) ou bien s’occuper des formalités d’admission des patients et rédiger les comptes rendus des visites du médecin dans le cahier des soins.
Un métier, des lieux d’exercice variés
L’infirmier peut travailler dans un hôpital public, un hôpital privé, un hôpital spécialisé (centre hospitalier psychiatrique, par exemple) ou encore un hôpital militaire.
Quand il exerce en milieu extrahospitalier, il peut travailler au domicile des patients, dans une maison de retraite, en milieu carcéral, dans un établissement scolaire, en entreprise, à la médecine du travail, dans un laboratoire d’analyses médicales ou encore participer à une mission humanitaire. L’infirmier peut aussi exercer en libéral dans un cabinet individuel ou bien de groupe.
En milieu carcéral, les infirmiers sont recrutés sur la base du volontariat. Pour obtenir un poste, il faut avoir de l’expérience et un casier judiciaire vierge. Les soins réalisés peuvent être des soins permanents liés au traitement de maladies sexuellement transmissibles, la tuberculose, l’hépatite... Il y a aussi la prise en charge médicale de certaines conduites addictives (traitements de substitution aux opiacés). Enfin, l’infirmier soigne des personnes qui souffrent de troubles psychiatriques, souvent dus à l’enfermement. Il faut avoir du sang froid, être tolérant, patient et à l’écoute des détenus qui viennent autant pour des soins précis que pour se confier.
Évoluer
L’infirmier peut évoluer et devenir infirmier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire, puériculteur ou cadre de santé.
Le puériculteur répond aux besoins de santé et d’éducation de l’enfant. On accède à la formation de puériculteur par concours. Il faut être infirmier ou sage-femme. Aucune expérience professionnelle n’est exigée. La formation dure 1 an et conduit au diplôme d’état de puériculteur. Le puériculteur peut travailler dans les maternités, les hôpitaux (services de pédiatrie et de néonatalogie), les crèches ou bien les centres de PMI.
La PMI, c’est la protection maternelle et infantile. C’est un service qui dépend du Conseil Général. Ses missions sont définies par la loi de mars 2007. Les différents partenaires de la PMI sont les maternités, les écoles, le CMP (centre médico-psychologique), le RAM (relais assistantes maternelles), l’ASE (aide sociale à l’enfance), la CRIP (cellule de recueil des informations préoccupantes), le juge des enfants...
Le puériculteur de la PMI joue un rôle de prévention, de protection et d’éducation auprès des familles. Il intervient auprès des femmes enceintes et des enfants de 0 à 6 ans. Il est à l’écoute des parents, les conseille, les accompagne. Par exemple, il peut se rendre au domicile pour conseiller les mamans à leur retour de la maternité. Il peut avoir à se rendre au domicile avec une assistante sociale pour évaluer les conditions de vie d’un enfant. Enfin, il assure la formation des assistants maternels.